Les bourgeons ou les jeunes pousses (pour certaines plantes comme le framboisier ou la ronce), sont cueillis au printemps, au moment de la montée de sève, et mis à macérer immédiatement dans un mélange d’alcool et d’eau. J’ai choisi de ne pas mettre de sucre (glycérine ou miel ou sirop d’agave), traditionnellement ajouté dans ce type de préparations. Voici quelques raisons à cela : - Ces préparations conviennent aux personnes limitant leur consommation de sucre (diabétiques, régimes sans sucres) et auront moins d’impact sur la glycémie, contrairement aux préparations contenant du miel ou de la glycérine, surtout qu’elles sont généralement consommées à jeun.

- La production de glycérine, de miel ou de sirop d’agave a un impact environnemental non négligeable (monocultures de palmiers à huile pour la glycérine industrielle, pression sur les populations d’abeilles pour le miel, transport depuis le Mexique pour le sirop d’agave). Un macérat à base d’alcool et d’eau uniquement, est plus simple et nécessite moins de ressources externes à la ferme.

- L’extraction des principes actifs par un mélange alcool/eau est plus ciblée. L’alcool et l’eau extrairont plus efficacement certains composés actifs. Et la présence de sucre peut parfois modifier la biodisponibilité de certains composés.

- Ces macérats alcooliques purs sont plus stables et se conservent mieux, car il y a moins de risque de fermentation. Les substances sucrées favorisent la prolifération microbienne, surtout si le produit est mal conservé.

Par contre, contrairement aux préparations avec du sucre, la préparation peut paraitre plus agressive et moins douce à absorber, pour ceux qui ont l’habitude des macérats de bourgeons avec du sucre. Dans ce cas, il est possible d'ajouter un peu de miel dans le verre d'eau.

Ces macérats ne sont pas dilués, ce sont des macérats-mère. Quelques gouttes par jour suffisent. Généralement, 5 à 15 gouttes sont conseillées, mais parfois une à 5 gouttes peuvent suffire.

Ils sont conditionnés dans des flacons en verre teinté de 30 ml, permettant de faire 2 à 3 cures de 21 jours.

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Quelques conseils de lecture :

     -    Gemmothérapie, les bourgeons au service de la santé, Stéphane Boistard, Editions de Terran, novembre 2016
     -    La Gemmothérapie, médecine des bourgeons, Philippe Andrianne, Editions Amyris, 2002
     -    La Phytembryothérapie, docteurs Franck Ledoux et Gérard Guéniot, Editions Amyris, 2012